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Heinrich
Racker et l’histoire du contre-transfert
Alejandro
Dagfal
2 juin
2004
Je voulais d’abord remercier l’Association franco-argentine de psychiatrie et de santé mentale de m’avoir invité à participer à cette soirée-débat. Au moment de me proposer de faire cette introduction historique, Martin Reca m’a demandé de parler de “la place d’Enrique Racker dans la psychanalyse argentine, américaine et européenne”. Je dois avouer que j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une demande trop prétentieuse en ce qui concerne la portée de l’œuvre de Racker. Vous savez, nous, les Argentins, nous avons la réputation d’être quelque peu égocentriques, voire ethnocentriques, et parfois nous croyons que ce qui se fait en Argentine n’a été fait nulle part auparavant. Le domaine de la psychanalyse n’est pas une exception à cette règle. De ce fait, nous avons souvent envie de croire que Pichon-Rivière a inventé la notion de groupe opérationnel de toutes pièces, et que José Bleger aurait été le premier à parler de symbiose et d’ambiguïté… Dans cette perspective, en 1948, Racker aurait été le premier, après Freud, à aborder sérieusement le sujet du contre-transfert. Et je croyais que le fait que l’on m’ait demandé de parler de la place de Racker dans la psychanalyse internationale, risquait de s’inscrire dans cette logique, ce que j’ai dit à Martin tout de suite, de façon assez véhémente : pour que Racker puisse aspirer à une place si privilégiée, il aurait dû avoir un large public, il aurait dû être lu et cité fréquemment au-delà des frontières de l’Argentine et de l’Amérique latine. A ma connaissance, sauf pour quelques exceptions, ce n’était pas le cas.
Pourtant, au cas où, j’ai fait quelques petites recherches sur l’impact de l’œuvre de Racker, au moyen de revues internationales et d’Internet. J’ai pu donc constater que j’avais tort. En effet, même si Heinrich Racker n’est pas fort connu en France, pour des raisons historiques que je vais aborder à la fin, il occupe encore une place très importante dans la psychanalyse internationale, notamment dans la psychanalyse anglo-saxonne. De ce fait, par exemple, en 1996, la puissante Association psychanalytique Américaine, lors de sa rencontre de printemps, consacre une table ronde à la discussion du principal ouvrage de Racker, publié en anglais en 1968 sous le titre de « Transfert et contre-transfert » et réédité en 1982. Le livre, considéré comme un classique, est présenté avec ces mots : « Dans le monde d’aujourd’hui, le contre-transfert est Dieu, et Heinrich Racker est son prophète ». Dans la clôture, un autre intervenant qualifiait Racker de « géant parmi ceux qui ont apprécié l’énorme pouvoir inhérent à la subjectivité de l’analyste » (Kelly, 1997).
La grandiloquence de ces commentaires mise à part, il est indéniable, me semble-t-il maintenant, que notre auteur fait bel et bien partie de l’histoire du mouvement analytique, au point qu’il est devenu incontournable à chaque fois qu’il est question de rappeler les origines du contre-transfert. Ainsi, il est cité, encore aujourd’hui, dans les programmes de formation d’institutions aussi diverses que la Faculté de Médecine de Zagreb et l’Académie de Psychothérapie de Berlin. Or, contrairement à ce que l’on pense souvent, Racker n’est pas reconnu comme le premier à avoir parlé de l’importance du contre-transfert en tant qu’outil thérapeutique, mais plutôt comme celui qui a, le premier, systématisé son fonctionnement et son utilisation, c’est-à-dire, sur le plan de ce qu’on appelle souvent « la théorie de la technique ».
Si
j’ai commencé cet exposé par les effets de l’œuvre de Racker,
et non pas par Racker lui-même, ce n’est que pour montrer la pertinence
du sujet de cette soirée-débat. À cet égard,
les historiens, autant que les analystes, nous aussi pouvons faire obstacle
à la vérité lorsque, par souci méthodologique
ou à cause d’autres déformations professionnelles, nous nous
obstinons à ne pas reconnaître la portée d’une œuvre
dans toute sa dimension. Continuons donc maintenant par le protagoniste
de cette histoire.
Heinrich Racker –ou Enrique Racker, comme on l’appelait en Argentine– est né en Autriche, en 1910, à Neu-Sandez, une petite ville qui appartient aujourd’hui à la Pologne. En 1914, à cause de la guerre, sa famille s’installe à Vienne, une ville déjà antisémite, où le père deviendra un marchand prospère et dirigera un journal sioniste. Pendant son adolescence, Heinrich s’intéresse à la musique, devenant professeur de piano, tandis que son frère cadet, Ephraïm, se consacre à la peinture. Tous deux rêvent de devenir médecins, mais seul Ephraïm y parviendra. En tant qu’aîné, Heinrich doit remplacer son père malade pour soutenir sa famille dans un moment de crise économique. Il a donc à peine le temps de suivre les enseignements de son maître, Oskar Adler, en astrologie et philosophie. C’est à cette époque qu’il commence à être captivé par les écrits de Freud. |
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La carrière analytique de notre auteur est assez rapide. En 1945, après s’être marié avec la fille d’un célèbre architecte français, il publie une étude sur la jalousie pathologique. En 1947, à l’age de 37 ans, il est accepté comme membre adhérent de l’ Association psychanalytique argentine, avec un travail sur « un cas d’impuissance, d’asthme et de conduite masochiste », qu’il avait traité à Vienne. En 1948, enfin, Racker présente un travail destiné à faire date sur « la névrose de contre-transfert ». Ses recherches s’inscrivent à ce moment-là dans la droite ligne de ce que le contre-transfert avait été depuis Freud : un obstacle. En effet, dans l’histoire de ce concept, il faudrait distinguer deux périodes. Dans une première étape, qui va de 1909 jusqu’à la fin des années 40, le contre-transfert n’est perçu qu’en tant que danger à éviter. Par la suite, dans un deuxième temps, il commence à être regardé comme un outil thérapeutique à part entière. L’œuvre de Racker s’inscrit précisément dans la jonction de ces deux périodes. Si en 1948 il partage encore les précautions du maître viennois, en abordant le contre-transfert par le biais de la pathologie de l’analyste, dans ces écrits ultérieurs il se placera aux côtés de ses contemporains, qui commençaient à le considérer comme un moyen de la cure.
On a beaucoup parlé en Argentine du caractère pionnier de ce travail de Racker de 1948, alors que, dans le fond, il est à mon avis le plus proche de l’inspiration freudienne. Déjà en 1909, Freud faisait allusion au problème du contre-transfert dans sa correspondance avec Jung. En 1910, dans «Les chances d’avenir de la thérapie psychanalytique », il dira « Nous sommes devenus attentifs au contre-transfert qui s’installe chez le médecin de par l’influence du patient sur sa sensibilité inconsciente, et nous ne sommes pas loin d’avancer l’exigence que le médecin doive obligatoirement reconnaître en lui-même et maîtriser ce contre-transfert. Nous avons remarqué, depuis qu’un assez grand nombre de personnes pratiquent la psychanalyse et échangent entre elles leurs expériences, que chaque psychanalyste ne va aussi loin que le permettent ses propres complexes et résistances internes, et nous réclamons par conséquent qu’il commence son activité par son auto-analyse, et approfondisse continuellement celle-ci au fur et à mesure de ses expériences avec les malades. Celui qui n’arrive à rien dans une telle auto-analyse n’a pas autre chose à faire qu’à se contester lui-même la capacité de traiter analytiquement des malades ».
En 1911, Freud reviendra sur la question dans une autre lettre adressée à Jung. “Mme. C. m’a raconté toutes sortes de choses sur vous et sur Pfister […] desquelles je conclus que vous deux n’avez pas acquis dans la pratique la froideur nécessaire, que vous vous engagez encore et que vous donnez beaucoup de votre propre personne, pour demander quelque chose en retour. Puis-je, en vieux maître vénérable, vous avertir qu’avec cette technique on fait invariablement un mauvais calcul, qu’il faut bien plutôt rester réservé et se borner à recevoir ? Nous ne devons jamais nous laisser rendre fous par les pauvres névrosés. Je crois qu’on a grand besoin d’un essai sur le « contre-transfert » ; bien entendu, il ne devrait pas être imprimé, mais circuler parmi nous en copies ».
Il est clair que pour Freud, à partir de l’avènement des techniques actives, prônées notamment par Ferenczi, le contre-transfert était devenu, si vous me permettez l’expression, une « patate chaude », un vrai problème qu’il cherche à résoudre, d’abord, à l’aide de l’autoanalyse, puis, grâce à l’analyse dite didactique. Néanmoins, quelques allusion éparses mises à part, Freud ne dira pas beaucoup plus sur ce talon d’Achille de l’analyste, du moins de façon publique. En tout cas, il ne fera pas une théorie de ce phénomène, qu’il comprendra toujours comme une conséquence non désirée du transfert.
Pendant les dernières années de Freud, quelques auteurs reviendront sur cette question, mais de façon ponctuelle et plutôt critique, comme Helen Deutsch (1926), Edward Glover (1927), Ella Sharpe (1930), Fanny Hann-Kende (1933), Barbara Low (1935), Karen Horney (1936) et Otto Fenichel (1939), parmi d’autres. Pour certains, le contre-transfert se situe à côté de la télépathie et du problème de l’occulte en psychanalyse, à partir de passages un peu vagues du maître viennois portant sur la possibilité d’établir une communication directe d’inconscient à inconscient. Ce n’est qu’en 1946 que Sándor Lorand, un analyste hongrois émigré aux États-Unis, ami et disciple de Ferenczi, commence à parler du contre-transfert comme étant aussi un indicateur utile pour le travail analytique. L’année suivante, Donald Winnicott présente un travail à la Société britannique de psychanalyse sur la haine dans le contre-transfert. Il s’aperçoit, dans le traitement des patients psychotiques, de l’importance du fait que l’analyste puisse ressentir en lui la haine projetée par le patient. D’après Winnicott, cela fait partie de sa réceptivité, voire de sa capacité de réponse (responsiveness).
Nous voyons donc que, a priori, le travail de Racker de 1948 sur la névrose du contre-transfert ne semble pas tellement novateur, dans la mesure où il aborde un sujet déjà étudié. En revanche, ce travail est vraiment révolutionnaire en ce qu’il constitue le premier pas dans la construction d’une théorie générale du contre-transfert. Si son étude en tant qu’obstacle n’est pas une nouveauté, le moins que l’on puisse dire c’est que le fait d’expliquer le contre-transfert à partir du complexe d’Œdipe de l’analyste est assez audacieux, d’autant plus que pour Freud c’était un sujet sensible, à ne pas traiter en public. Tout se passe, d’après Racker, comme si le contre-transfert était un enfant dont les analystes avaient honte, et comme si, derrière cette honte, se cachait la peur d’exposer sa propre névrose. Ainsi, Racker entreprend une sorte d’analyse des analystes, élucidant les mécanismes à l’œuvre à partir des enseignements de Mélanie Klein et des apports d’Enrique Pichon-Rivière, en termes de relations d’objet, d’introjection et de projection, de conflit dépressif primaire et de défenses maniaques et paranoïdes. Étant à peine un membre adhérent, Racker se permet pourtant de donner quelques vignettes cliniques concernant les candidats. Et l’on pouvait s’attendre à ce que l’accueil destiné à ce travail au sein de l’association argentine ne soit pas des plus chaleureux.
Cependant, cette attitude réticente à son endroit va changer rapidement, en même temps que l’intérêt porté au contre-transfert par la communauté analytique internationale. En 1949, au Congrès International de Zurich, Paula Heimann, le bras droit de Melanie Klein, présente un travail très polémique sur le contre-transfert, contre l’avis explicite de son maître et analyste. A la rigueur, le travail de Heimann est le premier à prôner ouvertement l’utilisation technique généralisée du contre-transfert « J’ai été frappée par la croyance répandue parmi les candidats que le contre-transfert n’est qu’une source de problèmes ». […] « Ma thèse est que la réponse émotionnelle de l’analyste à son patient dans la situation analytique représente l’un des outils les plus importants pour son travail ». Cette insubordination de Heimann marque le début de la fin de ses relations personnelles et analytiques avec Melanie Klein.
Entre 1949 et 1956, The International Journal of Psychoanalysis, la revue fondée par Ernest Jones, s’intéresse particulièrement à ce sujet, publiant toute une série d’articles, dont ceux de Winnicott, de Racker et de Heimann, que nous avons déjà mentionnés. Cependant, lorsqu’en 1950 Margaret Litlle veut aussi publier un article sur la question, il est d’abord refusé, car il révèle des détails non orthodoxes de sa pratique ainsi que de celle de son propre analyste, Donald Winnicot. Même si l’essai est publié un an plus tard, il semblerait que la nature iconoclaste de la théorisation du contre-transfert mette en question non seulement la névrose des analystes, mais aussi le travail clinique de ses didacticiens.
En tout état de cause, en 1951, quand Racker donne sa deuxième conférence sur cette question à l’association psychanalytique argentine, il ne fait plus figure de cavalier seul ni de transgresseur. Devenu analyste didacticien, il apparaît comme un jeune théoricien en contact avec les débats internationaux les plus actuels. Cette fois-ci, il ne parle plus du contre-transfert en tant qu’aspect névrotique de l’analyste, mais plutôt, à l’instar de Heimann, comme instrument technique pour aborder ce qui sous-tend le transfert du patient.
Il cite par exemple le cas d’une patiente, Berta, qui un jour se met à raconter à son analyste toutes sortes d’anecdotes sur la petite fille de ce dernier, qu’elle a rencontrée à l’entrée de la maison. Au début, l’analyste s’amuse avec les histoires qu’il entend et rit volontiers. Mais à un moment donné il commence à se demander si Berta n’est pas en train de se moquer de lui, et lui pose la question. Surprise, elle se sent très offensée par la méfiance de son analyste, qui se rend compte à son tour que les histoires étaient véridiques et commence donc à culpabiliser à cause de sa maladresse. Néanmoins, d’après Racker, cette réaction paranoïde de l’analyste n’est pas arbitraire, car elle est en relation avec une situation transférentielle. En l’occurrence, Berta avait caché consciemment à son analyste nombre de choses importantes et elle avait aussi une certaine tendance à se moquer de lui, comme défense maniaque face à sa situation basique de dépendance. De ce fait, la culpabilité contre-transférentielle de l’analyste n’est pas tant en relation avec sa propre maladresse technique qu’avec la réaction dépressive provoquée chez la patiente. Et cette dépression est moins le résultat de l’intervention de l’analyste que celui de la soumission du moi de Berta à un surmoi très sévère. En résumé, selon Racker, en vertu des identifications croisées, la perception de l’analyste de sa propre méfiance le conduit à analyser les défenses maniaques de la patiente, de même que sa propre culpabilité le mène à analyser l’attitude de cette dernière face à son surmoi.
Malheureusement,
je n’aurai pas le temps aujourd’hui d’aller beaucoup plus loin en ce qui
concerne l’œuvre de Racker. En tout cas, je voulais signaler qu’il fait
du contre-transfert, qu’il considère la « Cendrillon des études
psychanalytiques », un élément aussi important que
le transfert, dont il semble presque constituer le double spéculaire.
Ainsi, notre auteur parlera non seulement d’une névrose de contre-transfert,
mais aussi d’une dynamique du contre-transfert, de réactions contre-transférentielles
et même de contre-résistances. Entre 1951 et 1958, Racker
publiera une succession d’articles en Argentine et aux Etats-Unis, où
il examinera le contre-transfert sous tous ces angles, devenant l’auteur
le plus prolifique en la matière. À la différence
de Heimann ou de Winnicot, son intérêt pour la question dure
plus d’une décennie, et le livre qui rassemble ses travaux, Études
sur la technique analytique, paru en 1960, sera traduit en anglais, italien,
allemand, portugais et, finalement, en français.
Mais
la réception de Racker en France - ou plutôt sa non-réception
- mérite quelques mots. On sait bien que le mouvement psychanalytique
argentin était, dès les années 40, passionnément
kleinien, au point que Mélanie Klein a failli visiter le Río
de la Plata en 1953, en compagnie de Paula Heimann.
Finalement, comme leur relation s’interrompt juste avant le départ, le voyage doit être annulé. De toute façon, Heinrich Racker se rend à Londres en 1955, et parvient à faire un contrôle avec la dame aux chapeaux. Et c’est probablement à cause de cette filiation kleinienne de Racker, évidente dans tous ses travaux, qu’il ne réussit jamais à se faire un public en France. Il faut penser que la première traduction en français du livre Psychanalyse des enfants ne date que de 1959, et que l’œuvre de Klein est donc presque inconnue. Cependant, même Jacques Lacan, qui la citait depuis 1938 et qui suivait de près les débats américains sur le contre-transfert, ne fait jamais allusion aux travaux de Racker. C’est peut-être parce que, d’après Lacan, seules les femmes, comme Margaret Little et Lucy Tower, avaient été capables de dire quelque chose de sensé sur le contre-transfert, concept qu’il critique d’ailleurs tout au long de son œuvre.
L’accueil réservé à Racker aux Etats-Unis et en Angleterre, on l’a vu, était tout autre. En 1960, il est invité par Karl Menninger à passer trois mois, en tant que professeur étranger, dans l’école de psychiatrie très réputée qu’il dirige au Kansas. En outre, il est invité à participer au Congrès d’Edimbourg, pour occuper la place d’Hanna Segal, censée à son tour remplacer Melanie Klein, qui venait de mourir. Mais Racker doit se désister peu avant de partir, à cause de la découverte d’un cancer du foie qui le mènera à la mort quelques mois plus tard, à l’age de 50 ans. Il est alors au sommet de sa carrière, dirigeant l’Institut de formation de l’association argentine et préparant la création d’une clinique psychanalytique.
Avant de finir, je voulais rappeler une citation de Racker de 1948, qui me semble toucher le vif du sujet de cette soirée. « Freud a dit une fois que ses disciples avaient appris à supporter une partie de la vérité sur eux-mêmes. L’approfondissement du savoir sur notre contre-transfert suit cette même ligne de conduite. Et je pense, de plus, que nous faisons bien si nous apprenons à supporter que cette vérité sur chacun d’entre nous soit également connue de quelques autres ».
Que l’on parle aujourd’hui dans ce débat de contre-transfert ou de désir de l’analyste, que l’on soit d’accord ou non avec les théories de Racker, je crois comme lui que le fait de supporter la blessure narcissique de savoir ce qui se passe du côté de l’analyste est tout à fait crucial. Rendons donc hommage à cet homme qui, dans le but de transmettre ce qu’il a pu élaborer, a eu le courage d’exposer une bonne partie de sa propre pratique clinique.
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