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Situation de l’œuvre de José Bleger dans son contexte historique
Alejandro Dagfal
adagfal@isis.unlp.edu.ar
16 juin 2003

J’appartiens à une génération de psychologues argentins qui n’a jamais rencontré José Bleger. En premier lieu, nous n’avons pas rencontré Bleger du fait d’un décalage temporel, parce qu’il est mort prématurément en 1972, alors qu’il n’avait même pas 50 ans, et que moi, par exemple, je n’en avais que 4. Ensuite, pendant ma formation universitaire, entre la fin des années 80 et le début des années 90, grâce à la vague structuraliste qui a déferlé en Argentine après les années 70, nous avons beaucoup entendu parler de Lacan et de ses disciples, mais pas un seul mot sur José Bleger ni sur son œuvre. Pas plus que sur son maître, Enrique Pichon-Rivière, qui avait été l’un des fondateurs du mouvement psychanalytique argentin. Tout en ayant une compréhension très fine des écrits et des séminaires produits en France pendant les années 50 et 60, les jeunes lacaniens que nous étions en train de devenir avaient fondé leurs certitudes presque militantes sur une méconnaissance profonde de ce qui s’était passé en Argentine pendant cette même époque. Et c’est en quelque sorte cet oubli, ce trou de la mémoire collective de la communauté psy argentine qui m’a par la suite conduit vers l’histoire.

Et l’histoire, comme d’habitude, relativise les certitudes du présent et permet de mettre en valeur certains aspects du passé. Une perspective historique m’a donc aidé à m’interroger sur quelques questions fondamentales, à savoir :

  1. Comment se fait-il que l’Argentine est aujourd’hui, avec la France, le pays avec le taux de psychanalystes par habitant le plus élevé du monde ?
  2. Qu’est-ce qui fait que, depuis presque un demi-siècle, la psychologie argentine soit foncièrement une psychologie clinique de filiation psychanalytique et d’inspiration française ?
  3. Pourquoi en Argentine, à la différence du Chili et du Brésil, la tradition comportementale américaine ne réussit jamais à s’implanter ?
C’est en essayant de répondre à toutes ces questions que j’ai fini par rencontrer José Bleger. Sur ses traces, j’ai aussi découvert tout un domaine inconnu, une Atlantide de références théoriques tombées pour nous en désuétude ; des références qui relevaient en générale d’une matrice phénoménologique et existentielle.

Il faut néanmoins revenir en arrière pour remarquer que l’influence de la pensée française dans le domaine des idées psychologiques existait depuis longtemps en Argentine. Déjà en 1903, l’un des premiers professeurs de psychologie de l’Université de Buenos Aires, Horacio Piñero, dans une communication faite en français à l’Institut Général Psychologique, disait à propos des Argentins :

Sur le plan intellectuel, nous sommes vraiment Français ; nous vivons auscultant votre progrès, écoutant vos leçons dans toutes les manifestations de l’intelligence, et j’affirme que nous vous sommes plus obligés qu’à toutes les autres nations du monde réunies, et la raison en est toute simple : au commencement de notre adolescence, ce sont des Français qui dirigèrent nos pas et qui instruisirent les générations qui gouvernent aujourd’hui le pays et qui élèvent notre jeunesse dans les écoles et les universités (Piñero, 1903). En effet, la présence de la culture française en Argentine avait été déterminante dans la construction d’une nation qui se voulait moderne. Cela pouvait se constater aussi bien dans le champ de l’éducation que dans celui de l’architecture ou des idées politiques. Ainsi, les psychiatres positivistes du début du vingtième siècle ne pouvaient nullement se passer de la tradition psychopathologique française, pas plus que de faire un voyage initiatique à Paris. De ce fait, il n’est pas étonnant que l’arrivée des idées freudiennes en Argentine se soit d’abord faite au travers du tamis de quelques auteurs français. Par exemple, si José Ingenieros, un psychiatre, criminologue et sociologue emblématique de cette période initiale, s’était occupé de la psychanalyse, c’était surtout à partir de la fameuse critique que Pierre Janet lui avait consacrée en 1913. L’éclipse de cette période positiviste, vers la fin des années trente, n’a pas entraîné pour autant la fin de l’influence française. Tout au contraire, si les références théoriques devaient changer, l’attitude francophile est restée constante.

C’est dans ce contexte de ruptures et de continuités que le jeune Bleger se forme comme médecin dans la ville de Rosario, au début des années quarante. Il s’y intéresse d’abord a la neurologie, avec l’un de ses premiers maîtres, Teodoro Fracassi. Celui-ci, comme par hasard, était membre correspondant de la Société de Neurologie de Paris.
 

Peu après l’obtention de son diplôme, Bleger part avec son épouse dans une province du Nord-Ouest, Santiago del Estero, pour exercer la médecine en libéral. Dans cette région presque désertique, à l’époque sans université ni aucune activité académique, Bleger commence à écrire les études qui feront partie de son premier livre.Pour mieux interpréter ses expériences cliniques initiales, il doit voyager dans les provinces voisines ; Tucumán, d’abord, où il se forme à la réflexologie avec un émigré russe, Konstantin Gavrilov. Córdoba, ensuite, où il fréquente la clinique de Gregorio Bermann, l’un des rares psychiatres d’Amérique latine à pouvoir se vanter d’avoir rencontré personnellement Sigmund Freud et Jacques Lacan. Enfin il commence 
à voyager à Buenos Aires, cette fois-ci pour s’allonger sur le divan d’Enrique Pichon-Rivière.

L’Association Psychanalytique Argentine avait été fondée en 1942, et Pichon-Rivière était son personnage le plus attirant. Il l’était encore plus pour José Bleger, un jeune membre du Parti Communiste, qui avait peu à attendre des autres membres fondateurs de l’association. Alors que ces derniers incarnaient une psychanalyse élitiste, éloignée des préoccupations sociales, Pichon se présentait comme un personnage charismatique, qui voulait projeter la psychanalyse vers de nouveaux horizons. On ne dira jamais assez à quel point Bleger a été le continuateur, et même le réalisateur des idées pichoniennes. Par exemple, le titre de son premier ouvrage, Théorie et pratique de la narco-analyse, publié en 1952, était exactement le même que celui d’un article publié par Pichon quatre ans auparavant. Ce que le maître avait commenté comme étant une expérience intéressante, le disciple l’avait mené à bien sous la forme d’un livre comportant plus de 500 références bibliographiques et beaucoup d’illustrations cliniques. Ce travail étant encore celui d’un psychiatre plutôt que celui d’un psychanalyste, on peu déjà y trouver les traces de ce que le fils de Bleger, ici présent, a appelé « un style sans éclat mais pourtant passionné ». En effet, à la différence de Pichon, dont le style relevait foncièrement de la communication orale (le coup de génie l’emportant souvent sur la cohérence ou sur la fidélité aux sources), Bleger écrivait dès le début en académicien rigoureux, avec une rédaction soignée, n’oubliant jamais de citer correctement ses multiples sources.

En 1954, le jeune psychiatre s’installe à Buenos Aires, où rapidement il devient membre de l’association psychanalytique. L’année 55 marque cependant un tournant dans la vie du pays. De manière très schématique, on pourrait dire que la chute du régime populiste du Général Peron est vécue comme une libération par les classes aisées, et particulièrement par les secteurs intellectuels. S’ouvre alors en Argentine une période de renouvellement social et culturel vertigineux, comparable à celui qui s’est produit en Europe après la deuxième guerre mondiale. Il s’agit d’une étape de prospérité économique et de relative liberté politique, qui va durer au moins jusqu’en 1966. L’université retrouve son autonomie et ses étudiants, qui avaient constitué un pôle de résistance active pendant le péronisme, jouent un rôle central dans sa modernisation. Les sciences sociales et les débats idéologiques prennent le devant de la scène, et la création des cursus de sociologie et de psychologie devient une revendication générale. De ce fait, en moins de quatre ans, des cursus de psychologie sont ouverts dans six universités nationales. Néanmoins, la plupart de ses fondateurs sont des psychiatres biologistes ou des professeurs traditionnels, plus proches de la vieille psychologie positiviste ou de la philosophie bergsonienne que des attentes d’une jeunesse de plus en plus engagée dans la vie politique. C’est donc à cette jeunesse que José Bleger va adresser son deuxième livre, et c’est dans ce contexte que son œuvre prendra toute son ampleur.

Psychanalyse et dialectique matérialiste, publié en 1958, est déjà le travail d’un psychanalyste ayant pour but « de fournir de nouveaux chemins, spécialement à ceux qui s’initient à la psychologie et la psychiatrie ». Mais loin de leur donner une leçon d’idéologie de plus, Bleger leur propose une analyse critique de l’œuvre de Freud afin d’étayer la construction d’une psychologie concrète compatible avec le marxisme. Pour ce faire, au lieu d’utiliser la réflexologie comme la plupart de ses camarades, suivant l’exemple de Georges Politzer, il va essayer de s’appuyer sur la pratique analytique ; c’est-à-dire, dans le langage de l’époque, sur une psychanalyse épurée de ses déviations idéalistes. Ce qui est remarquable dans ce livre c’est que Bleger ne définit pas son point d’énonciation comme celui d’un psychiatre-psychanalyste, mais il se présente plutôt comme un psychologue qui parle à des futurs psychologues, tout en pariant sur un champ qui ne va se constituer que quelques années plus tard.

Et ce pari précoce va s’avérer très fructueux. Si l’Association psychanalytique ignore froidement cet ouvrage, et si le Parti Communiste Argentin manque d’expulser son auteur du fait de sa « déviation idéologique », le livre est discuté et très bien accueilli en France par le groupe de psychiatres communistes de la revue La Raison, beaucoup plus ouverts que leurs collègues argentins à une rénovation humaniste du marxisme. En 1959 enfin, Bleger va être nommé professeur dans le cursus de psychologie de l’université de Rosario. Il y sera titulaire de la première chaire de psychanalyse créée en Amérique latine. Mais dès la leçon inaugurale il se pose la question de savoir quelle psychanalyse doit être enseignée dans un cursus de psychologie, sachant que, jusqu’alors, le seul endroit légitime pour la formation psychanalytique est l’institut rattaché à l’association officielle, et que le seul diplôme reconnu pour y être admis est celui de médecin. La réponse de Bleger est simple : il ne s’agit pas de former davantage de psychanalystes, mais d’enseigner aux futurs psychologues une version appliquée de la psychanalyse, capable de modifier leur schéma de référence en tant que professionnels. Suivant Pichon-Rivière une fois de plus, Bleger fait l’éloge d’une psychanalyse dite « opérationnelle », susceptible d’être utilisée dans un champ d’intervention plus large que celui de la clinique individuelle. Le contraste avec le discours désuet des autres professeurs permet de comprendre le succès presque immédiat de cette approche, beaucoup plus adaptée aux attentes des étudiants.

Ainsi, notre jeune psychiatre commence à se faire assez rapidement une réputation. Toujours en 1959, le « bouche à oreille » va encourager les étudiants du cursus de psychologie de l’Université de Buenos Aires à faire cause commune pour l’embauche de Bleger comme titulaire de la chaire d’Introduction à la psychologie, ce qui sera chose faite avant la fin de l’année. Ses cours magistraux deviennent aussitôt un événement social. Il se montre non seulement un théoricien rigoureux mais aussi un orateur charismatique, qui sait comment parler dans des salles toujours débordantes. Sans aucun doute, il représente une tête de pont de la psychanalyse à l’université, qui pourra être capitalisée dans les cursus de toute l’Argentine par plusieurs psychanalystes soudain devenus professeurs. Cependant, l’orthodoxie de l’association psychanalytique ne sera jamais la bienvenue dans ce domaine ; pas plus que les psychiatres qui définissaient la psychologie comme une science naturelle. Ils seront toujours considérés comme les représentants d’une élite médicale complètement étrangère aux intérêts d’une profession naissante. La psychanalyse qui commence à s’emparer aussi bien des universités que de la culture de masse est une discipline ouverte qui se projette vers les sciences sociales pour mieux comprendre cette époque de changement.

Outre la figure la plus respectée dans ce mouvement conquérant, Bleger est aussi l’auteur du livre qui exprime le mieux cette volonté d’articulation et de synthèse. Il s’agit de Psychologie de la conduite, publié en 1963 et destiné à devenir pour toute une génération le manifeste de la psychologie nouvelle. Ce travail propose une théorie générale de la conduite, inspiré de l’œuvre de Daniel Lagache. Comme ce dernier, notre auteur place la psychanalyse à l’intérieur d’une psychologie qui inclut également la théorie de la Gestalt et le néo-béhaviorisme. Mais à la différence de Lagache, au lieu de s’appuyer sur un éclectisme méthodologique, il fonde l’unité de la psychologie sur les matérialismes historique et dialectique. De plus, bien qu’il cite plusieurs courants psychanalytiques, sa préférence pour Melanie Klein est évidente. Tandis qu’en France elle est alors presque inconnue, en Argentine la dame aux chapeaux constitue une référence incontournable. En résumé, le projet théorique de Bleger comporte une conception de la conduite de filiation française, qui combine le sérieux de Lagache avec l’esprit novateur de Politzer et la philosophie de Sartre. Mais il inclut aussi une conception anglaise de l’inconscient, où les relations d’objet sont traduites en termes de liens sociaux.

En 1965, Bleger, alors titulaire de la chaire de Psychologie de la personnalité, écrit enfin son projet professionnel pour les psychologues, centré sur une pratique communautaire et institutionnelle inspirée de l’hygiène mentale. Il achevé ainsi un projet global cherchant à lier étroitement la théorie et la pratique psychologiques. Néanmoins, les psychologues, déjà diplômés et de plus en plus nombreux, commencent à prendre une certaine autonomie par rapport à leur maître. La plupart d’entre eux sont passés par une analyse, et ne voient plus la raison de s’empêcher de l’exercer. Cette pratique clinique, qui leur est interdite par la loi, commence à devenir la norme et non plus l’exception. La figure du psychologue-psychanalyste est née ; ou peut-être, devrais-je dire plutôt la figure de « la » psychologue-psychanalyste. Face au psychanalyste traditionnel, mâle et psychiatre, émerge un nouveau personnage qui est en règle générale de sexe féminin. Si son rôle est souvent subordonné dans les institutions publiques, étant limité au traitement d’enfants ou au diagnostic, il est de plus en plus reconnu dans la consultation privée.

Le coup d’État de 1966 marque en Argentine le début de la fin de cette époque dorée. Bien que moins répressive que les régimes qui la suivront, la dictature au pouvoir supprime aussitôt l’autonomie des universités. Comme des centaines de professeurs, Bleger démissionne de tous ses postes et commence à se consacrer à ses recherches plus proprement psychanalytiques, qui déboucheront en 1967 sur son seul livre traduit en français, Symbiose et ambiguïté, dont Yves Thoret vous parlera tout à l’heure. C’est une époque de radicalisation politique, où les idéaux réformistes des années 60 cèdent graduellement la place aux ambitions révolutionnaires des années 70. Sur le plan intellectuel, Althusser et Lacan sont de plus en plus nommés par rapport à Sartre ou Melanie Klein. Et les psychologues ne peuvent pas ignorer ce débat. Dans une époque qui n’admet plus de nuances, ils doivent se prononcer : avec Bleger ou contre Bleger (Vezzetti, 2003). De même, la politique fait irruption à l’intérieur de l’association psychanalytique, qui avait été jusqu’alors assez discrète dans la résolution de ses conflits. En 1971, deux groupes de psychanalystes de gauche, dont beaucoup de disciples de Bleger, et même sa dernière analyste, Marie Langer, rompent avec l’institution officielle. Contre toute attente, Bleger ne va pas les accompagner. Il restera toujours fidèle à l’association psychanalytique et au Parti Communiste (1).

José Bleger meurt d’une crise cardiaque en 1972, peu avant le début de la pire période de dégradation institutionnelle que l’Argentine n’ait jamais connue. La lutte armée, d’abord, et la répression orchestrée par l’État, après, provoquent la perte de milliers de vies. Avec la décomposition du tissu social, ce qui disparaît aussi, bien au-delà de la fin de la dictature, c’est la dimension publique du débat intellectuel ; la possibilité, par exemple, d’un débat pluriel et ouvert concernant la psychanalyse, l’université et les rôles professionnels des psychiatres et des psychologues. On a vu plutôt un processus de « privatisation » des groupes analytiques, un repli sur les institutions et sur les chaires universitaires, une absence de véritable dialogue qui est compréhensible mais non pas souhaitable. Il n’est pas nécessaire de partager les idéaux sociaux et politiques de Pichon-Rivière et de Bleger pour reconnaître que ce n’est pas grâce au narcissisme des petites différences que la psychanalyse a acquis la place privilégiée qu’elle occupe aujourd’hui en Argentine.

Pour finir, je voudrai faire une petite réflexion. On sait que, tôt ou tard, les enfants sont appelés à « tuer » leurs pères. Mais sont-ils pour autant obligés de les oublier ? Dans un pays où peu de choses résistent au passage du temps, bien de psychologues et de psychanalystes osent dire encore que José Bleger a autrefois été leur maître, même si ce dernier n’est plus à la mode et même s’ils ont par la suite emprunté d’autres chemins. Cela est en soi tout un hommage.
 

Références
Bleger, José (1952) Teoría y práctica del narcoanálisis. Buenos Aires : El Ateneo.
Bleger, José (1958) Psicoanálisis y dialéctica materialista. Buenos Aires : Paidós.
Bleger, José (1963) Psicología de la conducta. Buenos Aires : Eudeba.
Bleger, José (1965) Psicohigiene y psicología institucional. Buenos Aires : Paidós.
Bleger, José (1965) Psicohigiene y psicología institucional. Buenos Aires : Paidós.
Bleger, José (1967). Simbiosis y ambigüedad. Buenos Aires : Paidós.
Bleger, Leopoldo (1992). Recorrido y huellas de José Bleger. Diarios Clínicos, 5, 109-115.
Piñero, Horacio (1903). La psychologie expérimentale dans la République Argentine. Bulletin de l’Institut Général Psychologique, 1.
Ulloa, Fernando (1992). Recordando a José Bleger. Diarios Clínicos, 5, 103-107.
Vezzetti, Hugo (1991). Psicoanálisis y cultura comunista: la querella de José Bleger. La Ciudad Futura (27) 21-22.
Vezzetti, Hugo (1998). Applied psychology in Argentina: "psycho-hygiene" in the early days of its professionalization. Travail présenté au XXIV International Congress of Applied Psychology.
Vezzetti, Hugo (2003). Psychanalyse et dictature. Conférence donnée à Paris le 27 mai 2003, dans le cadre du séminaire «Psychanalyse et dictatures : de quelques années noires», animé par É. Roudinesco à l’École pratique des hautes études.
Volnovich, Juan Carlos (1992). Bleger: La desgarrada soledad de un analista. Diarios Clínicos, 5, 117-126.


NOTE
1) Les conditions et la durée de « l’éloignement » de Bleger du Parti Communiste autour de 1962 restent encore à éclairer. Si pour certains il fut expulsé en raison de son désaccord public avec le traitement reçu par les Juifs dans l’Union Soviétique, pour d’autres il démissionna volontairement. Quoi qu’il en soit, multiples témoignages indiquent que, bien que critique, sa loyauté envers le PC l’accompagna effectivement jusqu’à la mort. D’ailleurs, la plupart de ses proches soulignent la fidélité institutionnelle comme étant un trait majeur de l’identité de Bleger. À cet égard, voir Vezzetti, 1991 et 1998 ; Ulloa, 1992 ; Volnovich, 1992 et L. Bleger, 1992.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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