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La Lettre N° 7 – Mai 2007
Page d'accueil
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Secrétariat : Perla Drechsler : 20, Rue Littré, Paris, 75006 - Tel : 01.45.44.94.65
Siège Social : Centre Hospitalier Les Murets, 17, Rue du Général Leclerc - 94510 - La Queue-en-Brie
Contacts pour La Lettre : S. Elkin s.elkin@wanadoo.fr, E. Mahieu eduardo.mahieu@free.fr
 

ASSEMBLEE GENERALE JANVIER 2007

Le nouveau Conseil d'administration est composé de la façon suivante :
PERLA DRECHSLER, SUSANA ELKIN, FRANÇOISE GOROG, JEAN-JACQUES GOROG, DIANA KAMIENNY-BOCZKOWSKI, JACQUES LABORIT, JUAN PABLO LUCCHELLI, EDUARDO MAHIEU, PIERRE NOEL, MARTIN RECA, THIERRY TREMINE, DOMINIQUE WINTREBERT.

Le nouveau Bureau est composé de la façon suivante:
PRESIDENT : MARTIN RECA
VICE PRESIDENT : EDUARDO MAHIEU
SECRETAIRES : PERLA DRECHSLER ; JUAN PABLO LUCCHELLI
SECRETAIRE ADJOINT : DOMINIQUE WINTREBERT
TRESORIER : M. RECA (intérimaire)
CHARGES DE RELATIONS INSTITUTIONNELLES : PIERRE NOEL, THIERRY TREMINE

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28 JUIN 2007 à PARIS
MAISON DE L’AMERIQUE LATINE
Colloque

Les différentes générations d’Argentins sont marquées par l’immigration, l’exil et, plus récemment, par l’émigration. La nature de ces transplantations - choisies ou forcées - façonnent dynamiquement des destins identitaires en en révélant - parfois - des variations psychopathologiques, voire des formes caractérisées pouvant en constituer une clinique singulière. En France, la société et les individus semblent actuellement fortement interpellés par le phénomène migratoire. L’Afapsm propose une demi journée de travail sur cette question complexe avec des spécialistes ayant réfléchi profondément dans ce domaine.

Avec la participation de :
Jeanine Altounian, Serge Cottet, Perla Drechsler, Alejandro Dagfal, Olivier Douville, Alberto Eiguer, Jean Garrabé, Edmundo Gómez-Mango, Juan Pablo Lucchelli, Eduardo Mahieu, Luis María Moix, Alberto Eiguer, Martín Reca, Luis Solano, Thierry Trémine, François Villa, Dominique Wintrebert.

Consultez le programme complet
Renseignements et inscription (libre et gratuite) : Dr M. Reca au 01 48 00 83 86

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Avril 2007
PRESENTATION EN ARGENTINE DE LA REEDITION DES
ETUDES PSYCHIATRIQUES  D’HENRI EY

Organisée par les sections argentine et française de l’Association franco-argentine de psychiatrie et de santé mentale, avec la participation du Cercle de recherche et d’édition Henri Ey, est présentée en Argentine au mois d’avril la réédition des Etudes Psychiatriques d’Henri Ey, travail auquel l’Association franco-argentine a été associée par la participation active de ses membres (Jean Garrabé, Pierre Noël, Eduardo Mahieu).

Le programme comprend : mardi 17 avril 2007, présentation de la réédition à l’Hôpital de San Isidro (Buenos Aires) dans le service de Santé Mentale de Guillermo Belaga ; le mercredi 18 avril visite aux centres périphériques d’attention en santé mentale avec une Table ronde ; le vendredi 20 avril, présentation d’une Rencontre franco-argentine à Mar del Plata au sein du congrès de l’Asociación de Psiquiatras Argentinos (APSA). « Henri Ey dans la psychiatrie contemporaine » avec Patrice Belzeaux, Humberto Casarotti, Jean Garrabé, Eduardo Mahieu, Martín Reca et Juan Carlos Stagnaro.

HENRI EY EN ARGENTINE
« En 1954, en raison de plusieurs congrès dans notre spécialité et disciplines voisines, l’Argentine reçut de nombreuses visites de psychiatres étrangers. Mais aucun n’a laissé une trace aussi profonde qu’Henri Ey, le « Seigneur de Bonneval », sans doute le psychiatre le plus en vue en France aujourd’hui».
« (...) Ce fut, dans le terne Congrès latino-américain de santé mentale (Buenos Aires, octobre 1954) qu’il brilla le plus. Il mit l’accent sur l’apport de la psychanalyse à la psychiatrie : la psychanalyse rénovatrice de la psychiatrie, la psychiatrie imprégnée de psychanalyse, la psychiatrie qui ne peut pas se passer de la psychanalyse... Tandis que les psychanalystes se redressaient, les yeux brillants devant cette consécration en plein salon de l’Académie de médecine, les psychiatres classiques s’assombrissaient, les organo-dynamistes se noyaient dans les fauteuils académiques. Jusqu’à ce que Henri Ey prononçât, à la moitié de sa conférence, si bien dite dans un espagnol savoureux, ces tonitruants : « Mais !... Mais ! » qui faisaient craindre un renversement de ses propos. Malgré tout, en dépit des objections et des hésitations, le solde fut favorable à l’orientation freudienne.

Le salon du Dr Pichon-Rivière, grâce à sa gentillesse et à sa noblesse, et malgré son engagement notoire, était devenu l’endroit où tous pouvaient se rencontrer, croiser le fer et se tendre la main. C’est là qu’eut lieu l’ultime rencontre.

Longtemps attendu, l’hôte espéré apparut enfin, bronzé par le soleil printanier au cours d’une grande promenade sur les canaux du Tigre, repu à la suite d’un bon repas criollo, essouflé, chemise ouverte sur son cou épais, comme un bon garçon qui aurait donné libre cours à sa sensualité. Plus désireux de se jeter sur un canapé pour goûter le repos que de répondre aux multiples questions dont le harcelait une assistance hétérogène. La courtoisie recommandait de fraterniser avec l’hôte dans son repos mérité. Mais il ne put faire autrement que d’affronter ceux qui, chargés d’électricité polémique, étaient présents. Une pluie de questions. Celle, pénétrante, posée par le Dr M. Villar, fit découvrir son flanc et le révéler existentialiste. Celle que nous lui fîmes fut sur le nombre et les formes des maladies mentales en relation avec les conditions socio-psychiatriques. Nous obtîmes alors la réponse la plus stupéfiante selon laquelle aussi bien le nombre que la forme des psychoses existaient très probablement depuis des temps immémoriaux, sans quasiment de variations. Comme si un dieu omniscient avait créé la folie, dans son essence et dans ses formes, dans sa diffusion et son extension, pour les siècles des siècles.

Beaucoup capitulèrent devant un tel savoir, tandis que dans l’esprit de certains autres s’installait une inquiétude flottante, un profond malaise. Comment ? Où est la vérité ? Dans le néo-jacksonnisme, dans l’organo-dynamisme (sont elles des doctrines identiques ?), dans la phénoménologie, dans la psychanalyse (laquelle de ses branches abondantes et touffues ?), dans l’existentialisme, dans les entités morbides créées dès le commencement du monde et pour l’éternité ? Henri Ey serait-il éclectique ?

La réponse était celle-ci : « Il ne s’agit pas de concilier par éclectisme des tendances opposées ; il s’agit de pénétrer aussi loin que possible au fond des choses... » (Encyclopédie Médico-chirurgicale, Psychiatrie, tome 1, « Introduction à la psychiatrie », p. 5). »

Gregorio Berman, Nuestra psiquiatría, Paidós, Buenos Aires, 1960. Traduit par Dominique Wintrebert et paru à
L’INFORMATION PSYCHIATRIQUE N° 4, « La psychiatrie en Argentine. Blessures et espoirs », Avril 1989, p. 362.

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JUMELAGE EPS ERASME AVEC L’HOPITAL COLONIA MONTES DE OCA

Le jumelage entre ces deux établissements est déjà une réalité. A l’initiative de Rosanna D’Ambra, adhérente de l’Afapsm, une convention de partenariat a été signée pour trois ans. Après la visite, en mai 2006, d’une délégation française au Montes De Oca composée de représentants des différentes catégories du personnel, trois stagiaires sont venues en octobre dernier pour travailler pendant deux mois dans les unités sectorielles des trois services de psychiatrie adulte de l’EPS Erasme.

Carina Rebottaro -psychologue-, María Josée Zangirolami -assitante sociale- et Juana Massone -cadre infirmière- ont des responsabilités institutionnelles dans le plan de transformation menée à la Colonia Montes de Oca ce qui donne une portée toute particulière à leur séjour de travail. L’Afapsm a eu un rôle important dans l’organisation de ce stage et a accompagné d’une manière active son déroulement.

Nos trois collègues d’Argentine viennent de remettre un bilan évaluatif fort intéressant à la Direction d’Erasme comportant une identification bien plus précises des besoins de l’hôpital-colonia ce qui préfigure déjà les futurs échanges. Vous trouverez des plus amples informations dans le site web de notre association.
 

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COIN INFOS

* Un expert psychiatre italien a confirmé la « débilité mentale » de l’ancien amiral Emilio Eduardo Massera, ce qui permettra à l’ancien dictateur de ne pas déclarer dans le procès engagé contre lui  en Italie à la suite de la disparition en Argentine de trois italiens entre 1976 et 1977. L’ancien amiral de 81 ans,  qui a subit un accident cérébral en 2002, a été déclaré dément par la justice argentine qui a suspendu les procès contre lui (cronica.com.ar). E. Massera a été un des militaires les plus zélés et cruels dans l’organisation des disparitions, responsable des tortures à l’Escuela de Mecanica de la Armada (ESMA), du massacre de Trelew, ainsi que de l’extortion frauduleuse des biens des détenus-disparus les plus fortunés. Il est le seul militaire à avoir été condamné personnellement à payer une indemnisation à Daniel Tarnopolsky pour la disparition de sa famille. Rome demande en même temps la prison à perpetuité pour Astiz, “l’Ange blond”. Paris a demandé son extradition en 2002 pour le juger pour la mort de deux religieuses françaises.
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* Le defénseur du Superior Tribunal de Justicia (STJ) de la province d’Entre Rios a declaré que l’Etat devait prendre en charge les prisonniers qui souffrent d’une pathologie psychiatrique. Arsenio Mendoza a déclaré que les personnes qui, à cause de leur santé mentale, ne peuvent pas être condamnés doivent bénéficier d’une structure adaptée à leur cas et que leur situation ne doit pas être confondue avec celle des prisonniers declarés responsables de délits (Apfdigital.com.ar). Ceci rejoint les préoccupations françaises concernant la population dans les prisons et le manque de moyens adaptés aux prisonniers souffrant de troubles psychiatriques.

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* A Mar del Plata, un médecin s’est opposé à pratiquer une interruption volontaire de grossesse sur une mineure de 14 ans sans l’autorisation exigée par la loi. La mineure avait été violée par son beau père, puis elle a été accompagnée par sa mère à l’hopital (pagina12.com.ar). Pendant le débat sur l’exigence d’une autorisation de la justice pour procéder à une interruption volontaire de grossesse, plusieures familles ainsi que des initiatives privées se sont engagés pour empêcher l’avortement et faciliter l’éducation et le soutien psychologique gratuit de cet enfant, sa mère et sa grand-mère. Parmi les propositions effectuées on compte des mesures qui vont de l’offre gratuite de couches jusqu’à l’adoption du bébé. Une fausse couche a clos un débat, qui devrait pourtant s’ouvrir : en Argentine l’interruption de grossesse est toujours considérée un crime.

La Lettre N°6

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